Extrême a été la violence de l’état colombien qui au nom de lutte anti-communiste a exterminé des organisations politiques de gauche comme «Union Patriótica, A Luchar, Frente Popular» et a assassiné plus de 5 mille syndicalistes pendant les 30 dernières années.
N’importe qui peut le constater dans les nombreux rapports des Nations Unies, de la OIT et des autres organismes internationaux comme la CIDH et la CPI.
L’État colombien a été condamné des centaines des fois pour des violations de Droits de l’Homme, pour des crimes contre l’humanité (exécutions extra- judiciaires, tortures, disparitions forcées, détentions arbitraires), pour des crimes de guerre et pour des violations au Droit International Humanitaire.
Les gouvernements de droite et d’extrême droite confondus ont créé une politique de l’ennemi interne qui leur a permis la création de groupes armés d’extrême droite, connus comme des groupes «paramilitaires», ils agissent en toute impunité et ont commis des crimes atroces dans les 30 dernières années.
Des très nombreux rapports d’Amnesty International et de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme ont dénoncé l’état colombien et tous les gouvernements successifs des 40 dernières années.
Le président sortant Iván Duque, membre du parti de l’extrême droite appelé «Centro Democrático» est mis en question depuis son élection, car des trafiquants de la cocaïne ont déclaré le financement de sa campagne présidentielle.
Pendant le gouvernement de Duque se sont multipliés la corruption à tous les niveaux de l’État, le gaspillage, l’endettement injustifié, et les liens avec des trafiquants de cocaïne.
Le plus grave pour les organisations sociales, c’est la généralisation des assassinats et des massacres de leaders sociaux, amérindiens, défenseurs des Droits de l’Homme, de paysans et d’écologistes.
En 2021 il y a eu une explosion sociale à cause de misère généralisée et d’une réforme fiscale qui a souhaité augmenter les impôts de la nourriture et des produits de base. La mobilisation sociale a duré plus de 3 mois dans les principales villes du pays, et a la place du dialogue social il y a eu une très violente répression qui a laissé des nombreuses victimes: plus de 80 morts plusieurs à cause de la police, tel que le montre des milliers des vidéos.
La répression du gouvernement pendant cette période de protestation a laissé aussi plus de 250 jeunes portés disparus, plus de 50 viols de femmes qui protestaient ; plus de 45 éborgnés, des milliers de détenues, des journalistes menacés et détenus.
On peut continuer la liste de la violence commise par ce régime, peut-être, plus criminel que toutes les dictatures d’Amérique Latine.
Qui peut appeler démocratie la Colombie des 60 dernières années ?
Ni pardon ni oubli !!!
Mais le peuple colombien est rempli d’espoir et depuis le résultat de d’élection présidentielle, partout se préparent des fêtes populaires; le peuple colombien va fêter la passation de pouvoir aux mains de Gustavo Petro, le premier président de gauche en deux siècles d’une République particulier.
Une Vice-présidente qui vient de la lutte sociale.
Elle s’appelle Francia Márquez, elle est élue vice-présidente de la Colombie, par la coalition de gauche «Pacto Histórico».
Francia Márquez est afro-colombienne issue des luttes sociales, elle est une femme qui représente la résistance contre le racisme, contre l’exclusion sociale, contre la violence d’état et la exploitation minière des entreprises multinationales.
La violence de plus de 40 ans a fait en Colombie 10 millions de victimes; Francia Márquez elle-même est victime de la violence des groupes paramilitaires liés à l’appareil d’état et à des mafias des trafiquants de la cocaïne.
La Colombie a été une démocratie de façade pendant plus d’un siècle.
En 2021, lors d’un mouvement social inédit de plus de 3 mois, une coalition d’union populaire, de la gauche et des mouvements sociaux, (El Pacto Histórico) s’est formée et a remporté les élections l’année suivante. Cette victoire historique du camp populaire avec l’élection de Gustavo Petro, fait écho à la nécessaire rupture avec le modèle dominant.
Cette victoire est celle des peuples qui luttent pour un autre monde : un monde plus juste qui fait face à l’urgence écologique par l’indispensable protection de la planète.
Cette victoire, c’est aussi le commencement d’une nouvelle ère, celle de la solidarité internationale et d’une Amérique Latine unie.
Voici ce que représente la passation de pouvoir en Colombie!
¡Venceremos!
¡Hasta la Victoria Siempre!
